En m'appuyant sur une étude de cas ethnographiée en Imerina (Hautes Terres centrales), je souhaite développer la question de la distinction sociale repérée à travers les rituels de guérison. Cette distinction est visible et exprimée à la fin de la cure par un rituel supplémentaire utilisé pour renforcer l'état de guérison du patient. Ce rajout est clairement énoncé par le thérapeute pour montrer qu'il prend en considération le statut social de son patient. En effet, le devin-guérisseur renforce rituellement la césure entre l'avant et l'après en faisant usage de modalités magico-religieuses spécifiques à la personne qu'il soigne. Ainsi, par l'étude d'un rituel de guérison engagé pour soigner une descendante d'un devin-guérisseur réputé, il sera question de discuter de la guérison comme une expression et une production de distinction sociale. Aussi, cette étude permet d'interroger les différentes expressions de guérison mobilisées en fonction de la reconnaissance sociale que l'on a de la personne guérie.
- Son