Guérison ou rétablissement pour les malades chroniques ? Quelles représentations ? Quelles réalités ?
Luigi Flora  2, 1@  
2 : EXPERICE, Université Paris 8  (EXPERICE)  -  Site web
Université Paris VIII Vincennes-Saint Denis : EA3971
1 : Université de Montréal  (IRSPUM)  -  Site web

Les populations des sociétés Européennes et nord américaines sont de plus en plus concernées par les maladies chroniques, au delà des causes amenant ce constat, n'y-a-t-il pas un intérêt à questionner une notion émergée dans les années 30 avec les alcooliques anonymes (1935) alors eux mêmes patients en santé mentales puis d'autres patients de psychiatrie (1937) (Romeder et al 1989)[1], dont faisaient partie les alcooliques à cette époque le « revovery » en français rétablissement ? Cette notion et ces principes qui ont bien été exploré dans le domaine de l'addiction par les groupes d'entraide de 12 étapes (Gallanter & Kaskutas, 2008[2] ; Flora 2012[3]) et par les usagers de la santé mentale (Jouet, Greacen 2012)[4] peut-elle se transposer dans le VIH, dans le domaine du cancer, le diabète ou encore l'hémophilie ? C'est à partir de données collectées dans le cadre de travaux issus d'une thèse d'approche multi-référentielle en sciences de l'éducation croisées avec une recherche action dans le domaine de la santé mentale (EMILIA)[5] et d'une recherche de sociologie dans le domaine du cancer (Ferrand-Bechmann, Bourgeois, Flora, Sevilla 2010)[6], que nous articulerons un argumentaire pour tenter d'éclairer ce questionnement lors de cette communication ouvert à échanges car les rémissions du cancer sont elles de l'ordre de la rémission ou d'un rétablissement ? Vivre avec le VIH, les hépatites virales, le diabète, les polyarthrites rhumatoïdes ou encore l'hémophilie ne donne t'elle pas lieu à adopter des principes de vie ? à rétablir régulièrement des situations aigües ?


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