Nous proposons de présenter ici des éléments de réflexion issus d'une étude réalisée en 2011 auprès de 36 femmes ayant eu un cancer du sein non métastatique et prises en charges dans deux sites situés dans 2 régions.
Parmi les femmes soignées pour un cancer du sein, une femme sur quatre a moins de 50 ans lors de son diagnostic de cancer (Bloom 2004). Ces femmes sont celles dont la qualité de vie mentale est, comparativement à la population française en générale, la plus affectée par le cancer (Le Corroller-Soriano 2008). Parce qu'elles se situent dans une période très active aux niveaux familial, social et professionnel, ces femmes sont également celles pour lesquelles la problématique de la vie « après le cancer » comporte les éléments de socialisation les plus marqués.
Les objectifs de cette étude étaient d'identifier les problématiques spécifiques de l'après-soin du cancer chez ces jeunes femmes (moins de 50 ans) et les processus conduisant aux inégalités dans cette phase.
Nous proposons ainsi de présenter des éléments spécifiques à cette période d'après-soin qui ont émergé du discours des femmes interrogées au cours de ce travail.
- L'association de l'épisode de maladie et de soins, à une rupture et à une transition dans leur parcours de vie
- L'expression d'une période vécue comme psychologiquement difficile suite à l'arrêt des soins hospitaliers en raison de plusieurs facteurs : Représentation et vécu de cette période discordants, épuisement physique et psychique, incertitude quant une possible récidive, appréhension des effets secondaires issus des traitements
- La place des acteurs de soin en relais au secteur hospitalier dans le suivi de ces femmes
- La complexité des modalités et des conditions de reprise de leur emploie.
- Son